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Interrail Jour 5 | BRATISLAVA NOUS VOILA !

Pour notre dernier jour à Prague, on part en mini excursion (car oui, c’est vraiment tout petit) dans un quartier qui nous est encore inconnu. Grand parc au sud de Prague qui surplombe la ville, Vyšehrad est un domaine qui regroupe un cimetière de personnalités tchèques ‒ sorte de Père Lachaise local ‒ allant du peintre Alfonse Mucha au compositeur Bedřich Smetana. Les tombes sont cerclées par un grand mémorial fait de bustes et de mosaïques plus belles les unes que les autres.

Cette balade vaut vraiment le coup d’œil : un peu à l’écart de la vie citadine et moins fréquenté par les visiteurs, Vyšehrad offre un nouveau point de vue sur Prague et constitue un spot idéal pour un pique-nique au soleil. De ces hauteurs, la ville vous paraît étonnamment plus grande et vous pouvez alors retracer votre itinéraire des jours précédents.

Au cours de nos quatre jours à Prague, nos papilles ont salivé à la vue de Trdelnik, une pâtisserie locale à base de pâte de farine fourrée à la vanille ou au chocolat pour plus les classiques. En plus d’être appétissantes, on a remarqué qu’elles étaient les vedettes de nombreux post Instagram. Malheureusement, l’appel du train et de notre prochaine destination ne nous a pas laissé le temps d’y goûter… pour cette fois.

De Prague à Bratislava

15h19 : on monte à bord d’un Regiojet supposé nous conduire à Bratislava [lorsqu’on achète un Pass Interrail, il nous est conseillé de choisir nos trajets sur le site railteam.com qui regroupe toutes les compagnies ferroviaires d’Europe. Il suffit d’entrer les noms du point de départ, de la destination et du jour, et une série de trains avec plus ou moins de correspondances s’affiche]. Installées dans un compartiment privé aux sièges de cuir, on se réjouit de sentir la clim et de profiter du Wi-Fi. Des hôtesses apportent cafés et snacks aux passagers à volonté. Mais bon, c’était trop beau pour être vrai : le contrôle des billets dix minutes après le départ nous fait déchanter. Notre pass ne nous permet pas d’emprunter ce train sans réservation (et donc frais supplémentaires). Par chance, la contrôleuse, austère au premier abord, est très compréhensive ‒ et voit à nos têtes qu’on capte rien et prend pitié de nos allures de galériennes avec nos grosses valises. Elle nous demande simplement de descendre au prochain arrêt 1h plus tard et de monter dans un train sans réservation obligatoire.

On ne critiquera pas Interrail parce que c’est une opportunité incroyable pour nous de voyager dans quatre pays différents en même pas deux semaines pour 206€ seulement, mais il faut dire que le service n’est pas au point. Aucun contrôleur que nous avons croisé ne semble connaître ce système de voyage (on se s’est encore jamais fait contrôler nos papiers d’identité…) et nous sommes livrées à nous-mêmes pour ce qui est de l’élaboration de nos itinéraires.

Débrouillardes et plus amusées que paniquées, on descend donc à Pardubice (quelque part en République Tchèque…). On attend dans cette mini gare un autre train pour Bratislava qu’une gentille passagère avait cherché pour nous dans le train précédent. Cette fois-ci, on préfère être sûres de notre coup alors on demande au personnel de la gare une simple confirmation. Bon, les Pardubiciens ne sont pas très aimables… Entre un radical « NO » et une balayette de la mano, on se dit que YOLO et on monte dans un nouveau train.

Bratislava…

20h. On descend du train, pressées de découvrir une nouvelle ville. La gare nous refroidit un peu, elle est très petite pour une capitale et de ce qu’on a pu voir, pas très bien fréquentée. Nos premiers moments à l’extérieur ne sont pas beaucoup plus prometteurs : la ville est grise, l’atmosphère est morne. Mais on ne se laisse pas abattre si vite ! On se dit que Bratislava possède elle aussi de belles choses à découvrir.

La nourriture réchauffe les cœurs comme tout le monde sait. Pour cette première soirée, on a commencé la visite de la Slovaquie par ses spécialités culinaires. Le Slovak Pub, situé dans la rue principale du centre-ville, a répondu à nos attentes. Grande taverne à plusieurs salles et à la décoration rustique mais chaleureuse, elle propose une cuisine de qualité et peu chère. On y a mangé du poulet à la crème et au paprika accompagné de sortes de gnocchis (6,90€), et une brochette de poulet-saucisse-bacon-poivrons (#protéines) parfumée au paprika également (9,50€). Deux bonnes bières à 1,50€ ont accompagné le tout, ainsi que de petites salades que nous avions commandé à côté pour nous donner bonne conscience. Comme en République Tchèque, l’accompagnement est compté comme un supplément à part mais vous l’avez lu, nos plats se suffisaient largement à eux-mêmes.

Notre voyage a d’abord pour but de nous emmener à la découverte d’une autre Europe, d’aller dans des pays à la fois si proches et si inconnus. Notre vision du voyage est celle du partage avant tout, que ce soit à travers des rencontres, des visites ou des repas. On a commencé le blog dans cette optique : on souhaitait faire part de nos expériences de la manière la plus sincère possible : ce que nous avons visité, ce que nous avons aimé ou pas, nos rencontres…

C’est pourquoi on voulait faire du couchsurfing [aller dormir gratuitement chez l’habitant, pour partager des moments avec des locaux et découvrir leur culture et leur quotidien].

Les aléas du CouchSurfing

Un slovaque avait accepté de nous accueillir chez lui le temps de notre séjour à Bratislava, et nous étions ravies de tester cette nouvelle manière de voyager. Il vient donc nous chercher après le dîner et nous conduit chez lui en voiture. Il n’est pas des plus affables mais semble tout de même sympathique. Il ouvre la porte de son appartement, et là, on découvre une sorte d’antre de geek célibataire à base de tapisseries médiévales, murs de briques, bouclier, épée et produits Game of Thrones dérivés en guise de décoration. C’est spécial, mais on se dit que tous les goûts sont dans la nature et qu’il est quand même bien sympa de nous prêter de quoi dormir. Il nous montre là où on va dormir : des petits canapés en cuir blanc où l’on ose à peine s’asseoir dans le « salon » où tout est rangé au millimètre. Des miroirs recouvrent une partie des murs. Il n’y a pas de porte, seulement un rideau de velours. Pour l’intimité, on repassera. Notre hôte, absorbé par ses écrans, n’aide pas à nous sentir à l’aise. On va se coucher après une douche dans une salle de bain futuriste, pas hyper détendues pour la nuit à venir.

 

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