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Interrail Jour 3 | 15 KILOMÈTRES À PIED



L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt


9h : on saute dans nos baskets direction le centre ville. En chemin, on aperçoit des gens maquillés et déguisés, et une série de ballons multicolores… Eh oui, la Gay Pride c’est le 11 août à Prague ! Le défilé et ses festivités se préparaient à Wenceslas Square, mais on a continué notre marche jusqu’à la Saint Nicolas Church que nous n’avions pas eu l’occasion de visiter la veille. Richement ornée et fraîchement restaurée, elle compte parmi les plus anciennes églises de la Vieille Ville (sa construction date d’environ 1273). La journée, elle attire plus de touristes et de curieux que de fidèles, qui préfèrent les heures de messes consacrées ou les concerts classiques quotidiens. Elle mérite vraiment le coup d’œil, en particulier son importante orgue dorée.


Sur la place se mélangent différents musiciens de rue, qui jouent aussi bien du John Lennon que des mélodies typiques qui participent au charme de la ville. Nos oreilles ont préféré les « J.K. Nowak & Bridge Band » (cf. vidéo), groupe de sexagénaires composé d’un violoncelle, d’une clarinette, d’une guitare et d’un instrument magique qui a attisé notre curiosité.


Puisque 11h approchait, on s’est dit que ça valait le coup d’aller admirer l’impressionnant mécanisme de l’horloge astronomique datant du XVe siècle (elle aussi fermée pour travaux… Elle possède, paraît-il un clocher avec une vue imprenable ‒ à découvrir la prochaine fois !). Midi sonnant, les douze apôtres tant attendus par les touristes et leurs perches à selfies dégainées défilent les uns après les autres. Ce petit spectacle n’était peut-être pas aussi prometteur que prévu, mais n’a pas empêché quelques applaudissements.


Samedi, c’est shabbat


Bien décidées à visiter Josefov (quartier juif de la ville), on arrive devant la Maisel Synagogue, magnifique monument blanc, bleu et doré, que l’on trouve portes fermées. Une pancarte nous indique ce que les guides avaient omis de préciser : tous les sites de Josefov sont fermés au public le samedi car c’est shabbat (jour du repos dans la religion juive).


Consolation par les chlebíčky

Qu’à cela ne tienne, on avance notre pause déjeuner et partons à la recherche de Sisters, une petite sandwicherie qui propose une autre spécialité praguoise, les chlebíčky. Sortes de petites tartines agrémentées de diverses préparations assaisonnées, les chlebíčky constituent un parfait repas de midi à partager. Notre choix s’est arrêté sur quatre spécimens : betterave fromage de chèvre, tapenade améliorée, roastbeef céleri et oignons frits, et piémontaise revisitée. Pour un repas à 3€ par personne (soit 1,50€ pièce), on s’est non seulement régalées mais on a aussi mangé à notre faim. Amateurs de bonnes petites spécialités agréables à regarder, on vous recommande chaudement Sisters et son personnel très accueillant.


Par chance, la petitesse de la ville permet de revoir ses plans assez facilement. C’est parti pour l’ascension vers le Hrad ‒ Château de Prague. Le Château, ça se mérite ! Mettez les stilettos au placard et chauffez-vous les cuisses : l’enceinte du château surplombe Prague et il vous faudra grimper l’escalier pendant 10 minutes pour y accéder. Mais vous serez divertis pendant la montée grâce à des musiciens, des vendeurs de souvenirs et des snacks pour vous rafraîchir.


Une fois rentrées dans l’enceinte du dit Château, on est parties à la recherche du guichet pour acheter nos billets ‒ ce qui signifie que vous pouvez tout aussi bien admirer l’extérieur et la vue sans payer une entrée. En fait, il existe plusieurs formules de visite. Nous avons opté pour la formule « complète » (en sachant qu’il nous manquait encore quelques sites) à 175 CzK, que l’on a pu payer en Euros. Méfiez-vous tout de même du taux de change qu’ils vont varier à leur guise… [petit rappel, 1€=25CzK. Au château, vu qu’ils sont plus haut, les informations ont plus de mal à être transmises]. Là, Anna s’est étonnée : le Château de Prague n’est pas un château au sens où on l’entend. Il s’agit d’une enceinte qui rassemble une basilique, une cathédrale, deux palais, une tour, un musée et des ruelles. On pourrait donc parler d’une forteresse qui domine effectivement la ville, plutôt que d’un château.




Sur les 3 heures de visite, on retiendra surtout la Cathédrale Saint-Guy, grandiose par son édifice et ses vitraux et la Ruelle d’Or, petite parenthèse bucolique et voyage dans le passé. Une rangée de maisonnettes colorées reconstituent la vie de marchands du XVe siècle. On dit que la rue porte ce nom en hommage aux orfèvres qui y ont vécu, tout comme Franz Kafka (romancier praguois, 1883-1924, auteur entre autres de La Métamorphose). Pour redescendre, on vous conseille d’emprunter le chemin à travers les vignes, plus calme et pittoresque. Si les Praguois sont les plus grands consommateurs de bière au monde (160L par an et par habitant, sachant que les Français sont 4e au classement avec 36L), ils sont également fiers de leur production viticole.


Se trouvant sur la rive Ouest de la Vltava, on en a profité pour déambuler dans ses rues plus chics et moins touristiques jusqu’au John Lennon Wall. Ce mémorial urbain attire les amateurs de graffitis depuis les années 80 et est devenu un symbole pour la jeunesse praguoise. Pas évident à trouver dans le dédale des rues, ses belles couleurs et ses dessins chargés d’histoire valent bien le détour.




Peaceful Kampa


A deux pas du John Lennon Wall, on rejoint l’île Kampa, mi-parc mi-presqu’île dans laquelle il est vraiment plaisant de se promener. La vue sur l’autre rive est magnifique et il y règne un calme reposant. La petite traversée du Jiràskův Most mène directement à la Dancing House ‒ ou « Fred and Ginger » pour Fred Astaire et Ginger Rogers ‒ deux immeubles ayant l’air de s’enlacer dessinés par l’architecte américain Frank Gehry et le tchéquo-croate Vlado Milunić en 1992.



 




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